Accès rapide : Aller au contenu de l'article |  Aller au menu |  Aller au plan simplifié  |  Aide  |  Contact |
bandeau

Accueil > La Résistance à Châteaubriant > b - Commémorations > Commémoration de la Sablière - 2002

Commémoration de la Sablière - 2002



(Textes, et poèmes extraits de l’évocation historique du 20 octobre 2002, conçue et écrite par Jacques Mignot, réalisée avec la collaboration d’Alexis Chevalier et des élèves du Lycée Guy Môquet, du Collège de la Ville aux Roses et de l’Ecole des Terrasses

Sur les chemins de France,
Tant de gars, tant de gars sont tombés.
Tant de garçons sont morts au cri de liberté !
Sur les chemins de France,
Tant de croix, tant de croix sont plantées !

L’évocation de la Sablière, ce 20 octobre 2002, se voulait un hommage à toute la Résistance Française, mais aussi à celle de tous les peuples du monde qui luttent pour leur liberté sans jamais douter de l’aube.

Au fil des années, les anciens résistants nous quittent. Ils étaient les symboles de ceux qui croient en un monde meilleur et qui luttent pour y parvenir

Le monde vacille, bien que les connaissances humaines progressent à un rythme vertigineux. Vers le bien ? Vers le mal ? Vers la vie ? Vers la mort ? Où va le monde ? Vers la mondialisation, nous dit-on en haut lieu. Laquelle ? Celle des hommes ou celles des richesses ? Voici des textes de poètes car la poésie, la musique, le chant apportent à ce monde vacillant témoignages et lueurs d’espoir. Lire et écouter les poètes est nécessaire, voire indispensable. Par exemple ce chant bolivien « Pour la liberté » inspiré du célèbre poème de Paul Eluard

 Pour la liberté

Pour l’oiseau dans la cage
Pour le poisson dans la rivière
Pour mon ami en prison
Parce qu’il a dit ce qu’il pense
 
Pour les fleurs arrachées
Pour l’herbe piétinée
Pour les arbres tronçonnées
Pour les corps torturés
Je te nomme : liberté
 
Pour les dents serrées
Pour la rage contenue
Pour la fumée dans la gorge
Pour les bouches qui ne chantent plus
 
Pour le baiser clandestin
Pour le vers censuré
Pour les milliers d’exilés
Pour les noms interdits
Je te nomme : liberté
 
Je te nomme au nom de tous
Pour ton nom vrai
Je te nomme et quand la nuit vient
Quand maintenant personne ne voit
J’écris ton nom sur les murs de ma ville
Ton nom vrai
Ton nom et d’autres noms
Que je ne nomme pas par peur
 
Pour l’idée persécutée
Pour les coups reçus
Pour celui qui ne résiste pas
Pour ceux qui se cachent
Je te nomme : liberté
 
Pour la peur qui te tient
Pour tes pas qu’ils surveillent
Pour la façon dont ils t’attaquent
Pour les fils qu’ils te tuent
 
Pour les terres envahies
Pour les peuples confisqués
Pour les gens soumis
Pour les hommes exploités
Pour les morts à la guerre
Pour le juste exécuté
Pour l’accusé assassiné
Pour les feux éteints
Je te nomme : liberté
 
Je te nomme au nom de tous
Pour ton nom vrai
Je te nomme
Et quand la nuit vient
Quand maintenant personne ne me voit
J’écris ton nom sur les murs de ma ville
Ton nom et d’autres noms
Que je ne nomme pas par peur
Je te nomme : liberté (chant bolivien)

 Chante

Chante ! Prends ta harpe vide et légère,
Sur ses cordes fines, abats tes doigts lourds
Comme des coeurs endoloris ! Le chant, le chant dernier,
Sur les derniers Juifs de la terre d’Europe, chante-le. !
 
Comment chanterais-je quand la terre m’est déserte ?
Comment jouerais-je avec mes mains tordues ?
Où sont-ils mes morts ?
De chaque flaque de purin, de chaque trou de pierre
De chaque poussière et de chaque flamme, de chaque fumée, criez !
Voilà vos corps, vos vies, tirez-en un cri !
Des entrailles de la bête dans la forêt,
Du poisson dans la rivière,
De la chaux du foyer à chaux, petits et grands, criez !
Je veux de vous un appel d’angoisse, un souffle de détresse,
Un son ! je veux de vous un son !
 
Crie, peuple exterminé des juifs, crie !
0 montre-toi à moi, mon peuple ! Apparais-moi !
Lance tes bras hors de tes tombeaux,
De tes kilomètres de tombeaux approfondis élargis et remplis,
Couches sur couches arrosées de chaux et de flammes
Dehors ! Montez dehors !
De tout en dessous, de la couche du tréfonds, montez !
 
Venez ! de Treblinka, de Sobibor, d’Auschwitz, de Belzec
Venez de Ponary ! De là-bas et de là , de partout
Avec vos yeux arrachés, avec vos cris pétrifiés !
Des sables et des marais, des mousses en pourriture, montez !
 
Venez mes desséchés, mes triturés, mes broyés
En cercles autour de moi, en longs rubans, en larges rondes
Tournez !
Les grands-pères et les grands mères, et les pères
Et vous les mères avec vos petits à vos seins, dans vos ventres
Tournez !
Venez mes juifs d’ossements, mes juifs de poussières
Mes juifs de poudre à figer en savon,
Montrez-vous à moi ! Apparaissez-moi,
Tous, venez tous, venez ! Je veux vous voir tous
Je veux vous regarder tous !
Sur tout mon peuple assassiné, je veux arrondir mon regard
muet !
Et maintenant que je chante !
Ma harpe ! Donne ! Je joue, je joue, je chante !
 
Itzbak KATZENELSON
Assassiné à Auschwitz-Birkenau

 Et nous, nous aimons la vie

Et nous, nous aimons la vie autant que possible
Nous dansons entre deux martyrs.
Entre eux, nous érigeons pour les violettes
Un minaret des palmiers
Nous aimons la vie autant que possible
Nous volons un fil au ver à soie pour tisser notre ciel
Et clôturer cet exode
Nous ouvrons la porte du jardin
Pour que le jasmin inonde les routes comme une belle journée
Nous aimons la vie autant que possible
Là où nous résidons, nous semons des plantes luxuriantes
Et nous récoltons des tués
Et nous dessinons un hennissement
Sur la poussière du passage
Nous écrivons vos noms pierre par pierre.
Ô éclair, éclaire pour nous la nuit, éclaire un peu
Nous aimons la vie autant que possible.
 
Mahmoud DARWICH (palestinien)

 Notre pays

Qui m’appelle, ainsi ? Est-ce vous, monsieur ?
J’ai cru entendre la voix de quelqu’un qui me connaît.
L’avez-vous entendu comme moi ? Ou me suis-je trompé ?
Peut-être .... Excusez-moi ....
Je vous en prie, ne vous méprenez pas.
Je n’ai pas d’arrière-pensée.
Et même si j’ai inventé ce dialogue ....
Je n’ai pas voulu dire autre chose que le jour ...
Excusez-moi, ne partez pas ...
Sur notre terre, il y a un mur
Dont nous aurions voulu faire une chambre,
Mais ils ne nous ont pas permis de construire.
Que dis-je ? Ces ustensiles se vendent-ils au marché,
ô mon ami ? je dis comme ça, « mon ami », à tous ceux qui...
 
Me prenez-vous pour un espion ?
Pourquoi avez-vous donc peur de moi ?
J’essaye simplement de parler.
Excusez-moi si je m’exprime si mal..
Mais voyez-vous, c’est mon pays.
N’avons-nous pas le droit d’exiger de lui une quelconque amitié ? Une main à serrer ?
Une amitié ? Un compagnon indulgent.?
Ou un passant qui nous appelle par notre nom ?
N’avons-nous pas le droit ? N’est-ce pas notre pays ?
Avez-vous entendu une voix ? Qui appelle, ainsi ?
Qui nous appelle par notre nom ?
 
Ahmad DAHBOUR (palestinien)

 Jérusalem

Sur un toit de la Vieille Ville
Une lessive dans l’ultime lumière du jour :
Le drap blanc d’une ennemie
La serviette avec laquelle mon ennemi
Essuie la sueur de son front.
Dans le ciel de la Vieille Ville un cerf-volant.
Et au bout du fil, un enfant que je ne peux voir à cause du mur.
Nous avons hissé beaucoup de drapeaux,
Ils ont hissé beaucoup de drapeaux.
Pour nous faire croire qu’ils sont heureux
Pour leur faire croire que nous sommes heureux.
 
Yebuda AMICHAI (traduit de l’hébreu)

 Demain l’azur

Demain l’azur percera presque par mégarde
Comme si l’immense voûte bleue n’était
Qu’une profonde meurtrissure, un semblant de souffle.
Demain l’azur formera presque par mégarde
Un espoir immodéré
Et notre raison confuse expulsera le souffle
Pour mieux le contraindre
 
Ibrahim SOUSS (palestinien)

 Tziganes

Tziganes mes amis des âpres mélodies
Pourquoi nos chants en pleurs
Nos cris griffent-ils si souvent au même endroit l’inquiétude ?
Tziganes mes amis, tziganes qui jouez
Le déroulement lent des routes qui vous refusent
Nous refusent
Les bruits épars de la plaine qui vous chasse
Nous chasse
Le crime, la haine, la honte du peuple qui vous a tués
Nous a tués
Tziganes mes amis, Tziganes mes frères
A Dachau, à Auchwitz, nous sommes morts ensemble
Tziganes jouez encore
Jouez vite le thème étincelant
L’alouette danse, les flammes dansent
Je veux oublier, Tziganes
Notre nuit.
 
Eric BENACHER
Rescapé d’un camp de concentration

 Je guette, solitaire

Nous, vue horizon,
Nous ne sommes ni de la nuit ni du jour,
Mais de l’espace-temps éphémère
Où se marient l’aurore et le crépuscule,
Etape trouble de l’entre deux parcours
Que nous nommons esprit de la marche.
 
Voici l’horizon et nous sommes le regard,
Son rivet cloué sur la vue.
Survolé par le vautour, à mon dos la montagne,
Ma main gercée sur la gâchette,
Mes prunelles plongées dans le viseur
Par le hublot du viseur et la pointe du regard,
Toujours je guette, solitaire, et je sais redresser l’horizon
Et le menton de mon rêve.
Voici le jour. Voici le regard. Et voici le désert et l’homme.
 
HAWAD (poète Touareg)

 Conte de Fée

Enfant je ne savais pas lire,
Maman était ma bibliothèque
Je lisais maman

Un jour le monde sera en paix
L’homme sera capable de voler
Le blé poussera en pleine neige
L’argent ne servira à rien...
L’or servira à faire des tuiles
Le papier-monnaie à tapisser les murs
Les pièces à faire des ronds sur l’eau...

Je serai un jour le voyageur
Chevauchant une grue rose venant d’Egypte
Muni d’une pomme dorée
Pour demander la main de la princesse
De la Ville des friandises
Mais en attendant, dit maman. On doit beaucoup travailler

Lü Yuan, (poète chinois)

 Grand père

Grand-père mon coeur se tourne vers toi
Armoise rouge du crépuscule étoile du soir
L’engoulevent chante ton nom
Lance HENSON(cheyenne)
Chanson d’Angkor reach ( extrait)
 
Mélancolie du soir !
Les martins-pêcheurs s’envolent en bandes
Et se perchent le long des torrents.
Mais mon amour et moi ne nous rencontrons jamais.
Nous ne voyons que la frontière du pays où l’autre demeure.
 
Anonyme (khmer)

 Canon de la paix

Ecoutez, le temps viendra
où l’homme un jour saura la vérité
Le lion s’étendra près de l’agneau
Et nous fondrons les piques pour des faux
Et les sabres pour des herses
La paix sera notre combat :
Faites que ce temps vienne
 
Romain Rolland

 La vie

La vie n’est pas une plaisanterie,
Tu dois la vivre très sérieusement,
Comme un écureuil par exemple,
Sans rien attendre en dehors et au-delà de la vie,
Et tout ton boulot, ce sera de vivre.
Tu dois prendre la vie au sérieux,
Mais à tel point que le dos au mur, par exemple, les bras liés, ou Dans un laboratoire, avec ta blouse blanche,
Et d’immenses lunettes,
Tu pourras mourir pour les hommes,
Et pour des hommes dont tu n’auras même pas
Aperçu le visage, et alors que personne ne t’y oblige,
Et bien que tu saches que la vie est ce qu’il y a de plus beau,
De plus vrai.
Tu prendras la vie au sérieux,
Mais à tel point qu’à soixante-dix ans, par exemple,
Tu planteras des oliviers, et pas du tout pour tes enfants, non, Mais parce que tu ne croiras pas à la mort,
Bien que tu aies peur de mourir,
Parce que la vie pèsera lourd dans la balance...
 
Nâzim HIKMET
(lettres de prisons 1941-1950 à Kemal TAHIR)

 Les étoiles et moi

Les étoiles lointaines brillent dans la nuit.
Elles sont aussi tristes que moi,
Elles n’ont ni repos, ni sommeil.
Il y a des années que nous nous connaissons, elles et moi,
Des nuits de veille.
Dans la nuit, combien de fois elles et moi,
Ne posons-nous pas la tête sur l’oreiller ?
Je n’avais encore jamais vu une telle sollicitude,
Quelqu’un pleurait sur mon sort comme un nuage qui crève
C’étaient bien les larmes des étoiles,
Et moi qui croyais que ce n’était que la rosée !
J’ai prié le vent de leur demander la raison de leur tristesse
Car les étoiles ne sont pas comme nous,
Elles sont plus près de la cour du Seigneur.
Leur messager avait écrit sur l’herbe à l’aide de la rosée
« Le rayon de la douleur des kurdes a atteint le ciel
Le cri des Kurdes au nord est parvenu au ciel
C’est le souffle de leurs soupirs qui fait couler nos larmes »
 
PIREMERD (kurde)

 Canon de la guerre de trente ans

C’est le canon qui gronde
Sur notre pauvre monde.
C’est toujours la misère,
Ce grand cortège qu’il traîne avec lui
Hommes, mes frères, si nous cessions d’être ennemis ?
 
(anonyme)

 Les poules

Les hommes nous enseignent
A penser comme des poules,
Et nous nous croyons véritablement des poules,
Bien que nous soyons des aigles.
Etendez vos ailes et envolez-vous
Et ne vous contentez jamais des grains que l’on vous jette.
 
James AGGREY (anglais)

 Illégal, le sourire

Nous sourions du dedans.
Ce sourire nous le cachons maintenant.
Illégal, le sourire
Comme illégal est devenu le soleil,
illégale, la vérité.
Nous cachons notre sourire
Comme nous cachons dans notre poche
La photo de notre bien-aimée
Comme nous cachons l’idée de la liberté
Dans les plis de notre coeur
Tous, ici-bas, nous avons un seul ciel et le même sourire.
Demain, peut-être prendront-ils nos vies.
Ce sourire et ce ciel, ils ne peuvent pas nous le prendre.
 
Yanis RITSOS (grec)

 Ils sont venus te chercher

Un jour ils sont venus te chercher toi aussi
ils ne pouvaient pas te pardonner d’être la compagne
Du poète insoumis
D’aimer un paria et de le soutenir de ta propre résistance
 
Tu connus la nuit du bandeau, le souterrain de la Question
Tu entendis ces voix d’outre humanité
Tonitruant menaces et sarcasmes
Tu sentis près de toi ces loques d’hommes (ô si peu hommes)
Que tu savais tortionnaires et assassins d’autres hommes
(un peu plus qu’hommes ordinaires)
Striés d’électrodes et de fouet mais le coeur intact
Voilà Il n’y a plus rien à te cacher des multiples contrastes
Du pays du soleil
 
Et puis tu me revins, tu étais un peu pâle, amaigrie
Mais dans tes yeux il y avait une grande tache incandescente
Où se noyait un petit grain d’inquiétude
 
Et quand tu es partie
Et que la nuit enleva les couches superficielles de ma fureur
J’ai pris une lettre pour t’écrire
Et j’ai détaché du vif de ma chair
Le cri le plus vigoureux de ma fraternité
 
Abdellatif Laabi (Maghreb)

Aux Tirailleurs Sénégalais Morts pour la France

Voici le Soleil qui fait tendre la poitrine des vierges
Qui fait sourire sur les bancs verts les vieillards
Qui réveillerait les morts sous une terre maternelle.
J’entends le bruit des canons - est-ce d’Irun ?
On fleurit les tombes, on réchauffe le Soldat Inconnu.
Vous mes frères obscurs, personne ne vous nomme.
On promet cinq cent mille de vos enfants
A la gloire des futurs morts, on les remercie d’avance
Futurs morts obscurs
Die Schwarze schande !
 
Ecoutez-moi, Tirailleurs Sénégalais,
Dans la solitude de la terre noire et de la mort
Dans votre solitude sans yeux sans oreilles,
Plus que dans ma peau sombre au fond de la Province
Sans même la chaleur de vos camarades
Couchés tout contre vous,
Comme jadis dans la tranchée
Jadis dans les palabres du village
Ecoutez-moi, Tirailleurs à la peau noire,
Bien que sans oreilles et sans yeux
Dans votre triple enceinte de nuit.
Nous vous apportons, écoutez-nous,
Nous qui épelions vos noms dans les mois que vous mouriez
Nous, dans ces jours de peur sans mémoire,
Vous apportons l’amitié de vos camarades d’âge.
 
Ah ! puissé-je un jour d’une voix couleur de braise,
Puissé-je chanter l’amitié des camarades,
Fervente comme des entrailles et délicate,
Forte comme des tendons.
Ecoutez-nous, morts étendus dans l’eau
Au profond des plaines du Nord et de l’Est.
Recevez ce sol rouge,
Sous le soleil d’été ce sol rougi du sang des blanches hosties
Recevez le salut de vos camarades noirs,
Tirailleurs sénégalais
MORTS POUR LA REPUBLIQUE !
 
Léoplold SEDAR SENGOR -
Tours 1938

 Poésie populaire des femmes Pashtounes

(Afghanistan)

En secret je brûle, en secret je pleure,
je suis la femme pashtoune qui ne peut dévoiler son amour.
Si j’avais su que viendrait le temps de l’éloignement,
J’aurais tenu la main de mon amant
Jusqu’au champ de bataille.
Les héros toujours sont vivants,
Seuls les traîtres périssent à jamais

 Au nom des enfants

Je connais un pays pas si loin d’ici
Que tous ses ennemis frappent sans merci.
Nuit et jour des combats, partout des soldats
Sur la route un enfant que nul ne défend !...
Cet enfant, c’est mon frère, il est innocent
Arrêtez cette guerre, au nom des enfants !
(anonyme)

 Liberté, égalité, fraternité

L....Libres comme les oiseaux et l’air
I.....Ivres comme des poissons dans l’eau
B....Bienheureux comme ceux qui ignorent le besoin
E Ensemble comme les membres d’une famille
R...Radieux comme des visages d’enfants
T Triomphante comme la lumière des après-midi d’été
E Enthousiasmante comme l’inspiration du poète
 
E....Egaux et libres comme doivent être les citoyens
G....Généreux comme les bénévoles lors des catastrophes
A....Alliés comme les nations en lutte contre les dictatures
L Libérés comme les peuples affranchis de l’esclavage
I.....Impardonnables comme les actes terroristes
T Tenaces comme les Résistants face à l’envahisseur
E Engagés comme tous les patriotes
 
F Fraternelle comme l’union entre les hommes
R Ravis comme des frères qui se retrouvent
A Amicales comme les associations sportives et culturelles
T Tendres comme les joues qui reçoivent des baisers
E Exaltante comme l’aventure de la vie
R Rassurantes comme les mains tendues aux réfugiés
N Naturel comme le plaisir de jouer ensemble
I Intolérables comme la prostitution et le travail des enfants
T Terrifiantes comme toutes ces menaces de bombardement
E Essentiel comme le besoin d’idéal de tout être humain
 
Roland Feuvrais et les CM de l’école des Terrasses

 HYMNE A L’ESPOIR

Je vois déjà que tout s’éclaire du côté de la nuit.
Un jour, un jour peut-être, tout l’univers sera pays,
je vois déjà venir la fête du côté de la vie.
L’espoir à nos fenêtres, l’espoir qu’un jour peut-être,
Le soleil pourra se lever du côté de la liberté !
Un jour, un jour peut-être, bien au delà de nos chagrins,
Nous laisserons partir la haine du côté de la pluie.
Un jour, un jour peut-être, nous n’aurons plus de nostalgie,
Le temps s’arrête dans ma tête du côté de l’oubli.
L’espoir à nos fenêtres, l’espoir qu’un jour, peut-être,
Le soleil pourra se lever du côté de la liberté !
 
Un jour, un jour peut-être, plus de soldat et plus d’orage,
Nous n’irons plus jouer courage du côté de la peur.
Un jour, un jour peut-être, quand nous aurons brisé nos chaînes,
je te dirai comment je t’aime du côté de mon coeur
L’espoir à nos fenêtres, l’espoir qu’un jour, peut-être
Le soleil pourra se lever du côté de la liberté !
 
Ne baisse jamais les bras.
L’injustice en ce monde est une hydre effrayante.
Tu lui coupes la tête, mille autres apparaissent.
Est-ce fatalité ou est-ce châtiment ?
Se poser la question c’est être consentant.
Lutte, combat, refuse ! et ne le fais pas seul !
Dans ce monde, aujourd’hui,
des millions d’hommes, de femmes, d’enfants
s’épuisent et meurent d’accomplir un travail trop pénible.
Dans le même temps, d’autres millions d’hommes et de femmes
vivent et meurent dans la misère parce qu’ils n’ont pas de travail.
On s’entretue ici ou là, on ne sait plus trop pourquoi.
Dans le même temps, des milliards d’euros, de dollars,
de marks, de livres et de yens
circulent entre les mains de quelques-uns.
Baisseras-tu les bras ?
Intolérance, fascisme et racisme
ont provoqué des dizaines de millions de morts.
 
Frères humains, ne baissez pas les bras.
Luttez et chantez et surtout rassemblez-vous !
L’esprit qui animait la Résistance dans sa diversité,
Pour la liberté, le progrès social, la paix, est toujours vivant.
Chantez
Un chant de liberté et des droits de l’homme,
Qui nous rassemble aujourd’hui dans la fidélité
à l’idéal de la Résistance
Pour la paix et l’amitié entre tous les peuples.



 Commémorations de la Sablière

La Sablière

_ La Sablière : Femmes courage - 2007

Plan general du site Resistance

Texte du livre "Telles furent nos jeunes annees", telechargeable ici : http://www.journal-la-mee.fr/bp/LivreMee.pdf

Plan du livre

Index du livre